Michael Sanders, rencontré à Phoenix le 30 juin, tempère ces résultats enthousiasmants : peut-être que le ministère californien des Transports n'a pas rempli tous les formulaires de la Ligue, peut-être que l'Arizona est avantagé par sa plus petite population. Et Michael Sanders est pourtant le "coordonnateur vélo et piétons" au sein du ministère des Transports de l'Arizona: je vous en reparle prochainement.

Mais la place du vélo est surtout affirmée par des lois et règlements, qui définissent la taille des accotements, la signalisation, etc. Ou les crochets au devant des autobus (ah, les fameux crochets: là, on touche à quelque chose qui est devenu pratique courante en Amérique... sauf à Montréal).
Sont bien sûr plus favorisées, les deux métropoles, Tucson (1 million d'habitants) et Phoenix (1,5 million pour la ville-centre, 5 millions avec les banlieues). Phoenix, loin d'une ville du désert, est une capitale moderne, grouillante d'activités culturelles et reconnue pour ses initiatives de développement durable.
En-dehors de ces grands centres, il est frappant de suivre par exemple la Beeline Highway, une autoroute à 4 voies qui serpente pendant 110 km de Phoenix à Payson, 1500 mètres plus haut, et d'y trouver tout le long un accotement pavé que n'ont même pas des routes nationales québécoises planes et rectilignes.
L’exemple le plus amusant reste ce petit panneau que j'ai observé à plusieurs entrées de la grande autoroute 10 (un rappel : aux États-Unis, les cyclistes ont le droit de rouler sur les autoroutes, lorsqu’il n’y a pas de parcours alternatifs). Quelqu’un a manifestement senti le besoin d’y planter de petits panneaux indicateurs, avec le logo d’un vélo suivi de l’inscription « Must use shoulders only ». Ouf, une chance qu’ils l’ont précisé...

Un grande artère à sens unique, deux voies... sauf que la voie de droite, vous ne la voyez pas, parce qu'elle est de l'autre côté de la voie du tramway. Et qu'est-ce qu'il y a entre la voie de gauche et le tramway? Une piste cyclable! (Phoenix, Jefferson Street, vers l'Est, 30 juin 2010)
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