mercredi 21 juillet 2010

Google Maps: la mort du papier?

Je n’ai jamais autant utilisé Google Maps qu’au cours des deux mois précédant ce voyage. Et je continue de l’utiliser un soir sur deux pour des vérifications de dernière minute. La mort des cartes en papier est proche.

Je suis le premier surpris de m’entendre dire ça, parce que j’ai toujours été de ceux qui trouvaient que les prophètes de la mort du journal ou du livre charriaient. D'accord, peut-être avec le iPad avons-nous finalement atteint un stade technologique où le journal électronique pourra remplacer le journal imprimé, mais même là, ça reste à prouver.

Les cartes, par contre, c'est autre chose. À quoi bon traîner ces encombrantes cartes routières quand vous pouvez préparer votre itinéraire sur Google Maps, puis l’imprimer? Ou mieux encore, l’importer dans votre téléphone? (mais attention au téléphone : la réception est loin d’être toujours bonne, et rien de plus horripilant que d’attendre que la carte se télécharge, alors qu’il suffit de regarder son itinéraire : Ok, encore 15 km jusqu’à l’intersection.

Si j’arrive au bout de cette balade, j’aurai parcouru 5000 km dans 13 États américains, et je n’avais aucune carte avec moi. Mon itinéraire était dans mon ordi, et une copie imprimée, en 12 pages dormait dans une des sacoches. Parfois, une journée, comme celle Trinidad-Springfield, au Colorado (image du haut) se résumait à :

Prendre Hwy 160 Bypass 1,3 km
Tourner à gauche sur la route 160 191,7 km



Dans les cas les plus compliqués —à l’approche des grandes villes, comme Kansas City, ça ressemblait plutôt à :

Reprendre Quiviria Rd vers le Nord (traverser la 95e) 500 m
A dr : La 93e. 1 km
A g. : Switzer St. Environ 1 km. Traverser Maple Hills Park.
Prendre Mastin St. 1,2 km
A dr. : 79e 1,1 km
A g. : Santa Fe Dr. 1,4 km
A dr. : 67e St. 4,5 km (entrée au Missouri)
A g. Brookside Blvd. 1,5 km


Bien sûr, je n'ai pas demandé à Google Maps un itinéraire San Diego-Montréal. J'y suis allé étape par étape, San Diego-Brawlee, Brawlee-Blythe, et ainsi de suite.

Et ce n’est pas juste l’itinéraire. Vous avez tous déjà essayé Google Street View? Dans mon cas, pour trancher, entre deux ou trois parcours alternatifs, lequel est sur une route pavée.

Des limites toutefois, il y en a. Si je veux entrer dans la zone urbaine de Chicago par les secteurs où il y a des voies cyclables, ce n’est pas Google qui va m’y envoyer spontanément, même s'il offre depuis quelques mois une fonction qui permet de faire apparaître ces voies cyclables (photo).

Plus important encore, si je veux m'échapper de l’autoroute dès qu’il y a une route de service, il faut que je vérifie, au grossissement maximal... si elle débouche quelque part! C’est comme ça que j’ai pu quitter l’autoroute 40, vers Albuquerque, 12 km avant ce que suggérais Google. Ou 15 km avant Santa Fe. Mais c'est aussi comme ça que je me suis évité bien des "Frontage Road" qui semblaient prometteuses mais finissaient en cul-de-sac 10 ou 15 km plus loin.

Enfin, quand vous lui demandez un itinéraire,ne vous fiez pas trop à la fonction « vélo » : Google est bien capable de vous suggérer un détour de 80 km (!) pour vous faire éviter l’autoroute, même là où vous avez le droit de la prendre —et lui, il ne se soucie pas qu’il y ait des côtes.

N’empêche que, en général, ça marche. À aucun moment je n’ai regretté de ne pas avoir de cartes. Dans quelques cas critiques, j’ai pu profiter du iPhone (Google Maps y est inclus) et les seules occasions où mon itinéraire n’était pas clair étaient celles où c'était moi qui n’avais pas noté le kilométrage avec suffisamment de détail.

Bref, je ne vois pas trop à quoi serviront encore les cartes imprimées dans quelques années —sauf comme poster.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire